Comment gérer son stress ?
Lorsque l’on ressent des émotions nous avons 2 types de réactions.
Souvent lorsque ce sont des émotions dites « positives » c’est à dire la joie, la fierté… nous les accueillons volontiers et il est facile de s’en servir comme un « booster » de motivation. Tous les coureurs se souviennent des émotions ressenties lorsqu’ils ont franchi la ligne d’arrivée d’un trail, d’un moment unique où ils se sentaient en forme…
Au contraire quand des émotions dites « négatives » arrivent telles que la peur, la tristesse ou la colère nous avons tendance à les étouffer pour se sortir au plus vite de cette situation inconfortable. Cette situation très efficace à court terme, ne peut être bénéfique sur le long terme.
Pour mieux comprendre cela, il est possible de faire une analogie avec un barrage retenant de l’eau. L’ouvrage a été étudié pour cela et rempli parfaitement son rôle. Cependant, si l’on ne régule pas de temps en temps le niveau de l’eau, qu’on la vide au moment où on l’a décidé, celle-ci va commencer à s’infiltrer et à déborder puis un jour le barrage cèdera sans prévenir et généralement au moment le plus mal venu…
Alors comment réagir lorsque vous sentez le stress monter avant une course, lorsque les entrainements commencent à devenir plus difficiles et que vous vous demandez si vous arriverez à atteindre les objectifs que vous vous êtes fixés ?
Acceuillir et interroger ses émotions
Si vous ne deviez retenir qu’une seule chose de cet article, c’est que les émotions et le corps seront toujours les plus forts sur le long terme.
Ne pas prendre en compte son stress, ses doutes pourra être payant sur le court terme et ne mènera pas obligatoirement à un échec sportif.
Néanmoins tous les sportifs ont déjà connu au moins une fois ce sentiment de perdre ses moyens au départ d’une course, de ne pas arriver à retrouver les sensations et les repères acquis lors des séances d’entrainements… Pour éviter que cela ne se produise et réduise à néant l’ensemble de votre entrainement, prenez le temps régulièrement d’accueillir, d’interroger vos émotions.
Posez-vous les questions suivantes : Qu’est ce qui me stresse ? Qu’est ce qui peut se passer de pire ?
La réponse à ces questions sera personnelle et les actions à mettre seront différentes en fonction de votre personnalité, de votre fonctionnement…
Certains coureurs se fixeront plusieurs niveaux d’objectifs permettant d’être sûr d’en valider un et donc de diminuer le stress lié à l’échec, d’autres aux contraires se persuaderont qu’ils sont au top de leur forme et qu’ils vont tout déchirer le jour J…
Pour arriver à construire ces réponses, vous pourrez vous appuyer sur votre expérience, des essais mais également sur un coach qui pourra mettre en lumière vos modes de fonctionnement et vous faire progresser plus vite, voir mettre en lumière des schémas de fonctionnement dont vous n’avez pas conscience…
Un exemple d’accompagnement réalisé avec une coureuse
J’ai suivi une coureuse qui, lors des courses, avait peur de craquer au bout de 4h, pas 3h30 pas 4h30 mais 4h peu importe où elle se trouvait de sa course et de son état réel de forme.
Lors des entrainements, cette peur était également présente mais elle arrivait à la controler lorsque l’échéance de l’objectif était encore éloignée et peu concrète. Plus la course approchait plus cela la stressait même si cette crainte n’était pas « rationelle » puisqu’elle était tout à fait capable de sorties longues.
Nous avons commencé par comprendre ce que représentait pour elle le cap des 4h de course puis à faire un travail de visualisation sur les sensations qu’elle ressentait à l’approche de cette échéance : lourdeur dans le corps, dans la tête, manifestations physiques…).
L’idée première était de transformer toutes ses sensations négatives en quelque chose de plus léger, plus facile.
Chez cette coureuse, cela s’est traduit par la représentation d’un oiseau prenant son evol et nous avons donc mis en place un ancrage positif avec cette image, qu’elle est maintenant capable d’activer lorsqu’elle ressent les prémices de ce stress.
Nous avons également travaillé sur la visualisation de la course entière avec l’acceptation des moments difficiles afin de s’habituer à gérer les baisses de régimes inévitables sur les courses longues.
Au final cette coureuse a passé le cap de 4h de course sans même s’en rendre compte et a pu devenir finisheuse !
Gérer seul ou se faire accompagner ?
Vous l’aurez compris à la lecture de cet article, il n’y a pas de recette miracle et universelle, mais il y a un principe simple : en prenant du temps au moment où vous le décidez, vous éviterez que vos émotions (stress, peur) surviennent quand vous ne voulez pas…
Pour faire cette démarche, il n’est pas obligatoire de se faire accompagner par un coach et de nombreux sportifs quelque soit leur niveau de pratique n’en ressentiront pas le besoin.
Mais si à un moment de votre vie vous n’arrivez pas à réaliser vos objectifs ou vos rêves, si vous vous rendez compte que vous reproduisez des schémas répétitifs qui vous mènent dans une impasse, si vous avez envie de progresser plus vite… il peut être intéressant de vous faire aider par un coach qui dispose de nombreux outils et qui saura rapidement cerner votre profil !
Si ces reflexions font du sens pour vous, n’hesitez pas à me contacter pour que l’on en discute.
Je suis basée sur Annecy mais je réalise également des suivis à distance par visio